Un petit peu de tout et rien, sur ici et ailleurs...
Ce blog peut évoluer au grès de vos envies, à vous de me dire ce que vous aimeriez bien avoir en plus ou de différents.
Un petit commentaire sur les photos, les textes pour que le blog évolue, pour le meilleur...

vendredi 21 mai 2010

Jour 24: Toute bonne chose à une fin

Et voilà, c'est déjà le dernier jour. Il faut faire la valise en jouant à Tétris pour que tout rentre et à ma grande surprise, je n'ai aucun mal à les fermer et je ne dépasse même pas le poids maximum comme quoi, il est possible de partir un mois en vacances et de revenir avec plein de souvenirs avec seulement 23kg de bagages enregistrés. 

Dehors, il fait super chaud, même le vent n'est pas frais. Cela me fait un sacré changement avec les 4° et la neige qui m'ont accueilli quand je suis arrivée, il y a un petit mois. J'ai un peu de mal à croire que ça fait déjà si longtemps que je suis à Montréal, j'ai l'impression que j'ai atterri hier et j'ai bien envie de rester encore quelques jours mais malheureusement, toute bonne chose a une fin et il faut rentrer à la maison. Mais je ne pars pas totalement démotivée, ce n'est qu'un au revoir et non un adieu, le sol québécois reverra mes pieds, c'est certain. J'ai beaucoup d'amis ici et puis il y a encore bien des choses à voir, je n'ai vu qu'une infime partie du Québec alors ne parlons pas du Canada. J'ai encore énormément de choses à découvrir... mais il est vrai que je prévois d'aller ailleurs pour mes prochaines vacances, j'ai envie de voir un peu d'autres choses, de quitter le continent nord Américain et pourquoi pas me consacrer un peu à mon continent qu'est l'Europe. J'ai déjà vu beaucoup de choses mais encore une fois, c'est vraiment rien par rapport à tout ce qu'il y a à voir. En ce moment, Amsterdam et Rotterdam me font beaucoup de l'oeil et j'avoue que j'aimerais bien aller y passer des week ends pendant l'été.

Un dernier petit tour de voiture jusqu'à l'aéroport, un au revoir et me voilà dans l'aérogare avec tous mes bagages. Comme à mon habitude, je m'enregistre encore une fois la première, ce qui me permet de bien choisir ma place, avec hublot et pas à coté de l'aile. Ce que j'obtiens sans aucun souci puis direction la douane... enfin, c'est ce que je croyais mais il n'y a pas vraiment de douane, on a bien sur le droit au rayon x et cie mais c'est tout, on ne vérifie pas plus que cela notre passeport, quoi qu'à l'enregistrement, la personne d'Air Transat l'a quand même enregistré et peut être que c'est ça qui fait office de douane. Parce que je suppose qu'ils ont quand même besoin de savoir si on est sorti ou non du territoire. 

Encore une fois, je peux constater que tout est payant, on ne peut même pas trouver un wifi gratuit pour dire de passer un peu le temps car c'est bien beau de nous demander d'arriver à l'avance mais il faudrait peut être trouver des choses pour occuper les gens qui voyagent seuls. Certes, il y a toujours une ou deux personnes qui prennent pour la première fois l'avion et que vous pouvez renseigner mais bon, ça s'arrête bien souvent là. L'attente est longue et j'en profite pour regarder toutes les photos que j'ai prises depuis mon arrivée ici, ça me rend déjà un peu nostalgique surtout celles du repas des finissants. C'est une nouvelle page qui se tourne mais j'en ai encore bien d'autre à écrire...

L'embarquement commence et avant que l'avion démarre son roulage, on apprend que les canadiens mènent de 4 à 0. Il nous faudra attendre l'atterrissage pour savoir qu'ils ont gagné 5 à 1.  Cela doit vraiment leur faire du bien au moral mais j'avoue que là, je m'en fiche un peu, je ne peux que profiter de la vue que j'ai sur Montréal depuis l'avion qui décolle... de là-haut, on voit tous les terrains de baseball et de foot éclairés, on repère le Mont-Royal... toutes ces lumières, c'est magnifique. Certes, c'est de la pollution lumineuse mais c'est une pollution qui fait pétiller nos yeux, comme ceux des enfants à Noël. C'est un immense sapin qui scintille sous nos pieds. 

Devant moi, 6h30 de vol avant de devoir récupérer mes bagages, trouver la gare de l'aéroport de Roissy, une petite heure de train et je retrouverai la capitale du Nord, sous le soleil. Lille change sans changer, les travaux autour du Casino ont bien avancé, la société de Parking n'est plus la même mais tous les repères sont toujours là, l'accent Québécois a disparu de mes oreilles pour faire place à celui des Chtis... ça fait du bien d'être à la maison, quand même... mais je pense déjà à mon prochain voyage, à mes prochaines découvertes... 

J'ai envie de profiter du beau temps pour partir à la découverte du Nord, c'est mon département et je ne le connais que si peu. Après tout, pas besoin de forcément partir à l'autre bout du monde pour découvrir de nouvelles choses. J'ai bien envie de continuer à vous faire partager tout cela... bon, ça ne sera plus au rythme d'un poste par jour mais j'espère que vous serez toujours là pour me lire.

jeudi 20 mai 2010

Jour 22: tranquilou...

Une petite journée tranquille pour moi. On se lève après une petite grasse matinée, on se fait un petit cinéma (lettre à Juliette, qui est vraiment bon au passage, sauf le passage où le gars conduit à gauche en plein milieu de l'Italie... hihi), avant de juste profiter du soleil. Des vraies vacances, ça fait vraiment du bien, on ne pense à rien d'autre qu'à se reposer, sans aucun souci, sans rien du tout... Au soir, nous allons au restaurant et là, je suis un peu surprise de voir que l'on doit amener sa propre bouteille de vin. Je ne comprends pas trop pourquoi on ne peut pas en acheter directement sur place, cela serait plus simple. Bon, il est vrai qu'au moins, comme ça, on peut avoir le vin qu'on veut, on n'est pas obligé de choisir parmi une carte restreinte mais bon, ça veut aussi dire que si on y va sur un coup de tête, on ne peut pas avoir de vin ou tout autre alcool. D'ailleurs, autre chose qui me surprend, c'est qu'en arrivant, ils ne nous laissent pas le choix entre l'eau en bouteille ou l'eau en robinet, ils nous servent directement de l'eau du robinet avec des glaçons. Ce qui n'est pas terrible pour ceux qui ont des estomacs ou des intestins fragiles. Enfin, c'est peut être juste celui où je suis allé mais vu les prix, je pense que c'est assez haut de gamme quand même...

En tout cas, on y a fait bonne chère. J'aime beaucoup le fait que les assiettes sont vraiment bien servies, d'ailleurs pour la finir entièrement, il faut vraiment avoir faim, surtout si, comme moi, vous prenez une entrée. Avec mon amie, nous avons pris des calamars frits et j'ai trouvé ça bien drôle d'avoir des petits calamars entiers... je vous laisse imaginer que je me suis bien amusé à manger patte par patte, enfin plutôt tentacule par tentacule. 

Il y a pas mal de code ici, qu'il est bon de savoir si on veut être servis. Tout comme il est préférable de fermer son menu, si vous voulez qu'ils comprennent que vous avez fait votre choix ou de bien mettre vos couverts dans l'assiette pour montrer que vous avez fini même si votre assiette n'est pas vide parce que sinon, ils vous laissent poiroter un long moment. Enfin, c'est quand même mieux que les restaurants où ils passent leur temps à venir voir si vous avez fait votre choix, si vous avez finis, etc. Là, le seul truc chiant, c'est qu'ils passent leur temps à remplir votre verre d'eau

Bref, je passe des journées tranquilles pour mes derniers jours ici, avant de retourner à la dure réalité de la vie en France, la recherche de boulot, etc.

mardi 18 mai 2010

Jour 21: Mont Royal... enfin^^.

Voilà, c'est résolue et décidée que je me réveille pour aller au Mont Royal, en plus, il fait un soleil radieux et une chaleur bien agréable dès le matin. Ne sachant trop où aller, je m'arrête à l'arrêt de métro, le plus proche de l'Oratoire pour aller voir ce que c'est et à quoi çà ressemble de plus près. Il faut avouer que de l'extérieur, c'est très beau mais une fois à l'intérieur, je suis vite surprise. Tout est récent, neuf, moderne... même la basilique est froide, droite, trop bien rangée... je suis nostalgique des églises à pans de bois que l'on peut trouver dans nos campagnes.
 
Je finis par ressortir et profiter du beau temps pour aller faire un tour sur le chemin de croix qui se situe le long de l'Oratoire. C'est un lieu très calme et reposant mais aussi très bien fleuris Il est agréable de s'y poser juste pour prendre une petite pause ou pour prier, si l'on est croyant. Malheureusement, comme il y a des travaux un peu partout, on ne peut pas vraiment profiter des bruits de la nature mais plus des grues. Mais je crois que c'est un peu partout pareil à Montréal, en ce moment, ce n'est pas la bonne période pour venir. Je conseille aux personnes qui ont envie de venir voir, de voyager dans deux-trois ans, beaucoup de travaux de rénovation, amélioration et construction seront finis à ce moment là. Bon, il faut juste espérer qu'ils n'en recommencent pas trop d'ici là. 
Une fois le petit tour fini, je décide d'aller me perdre sur le Mont-Royal et découvre par la même occasion, qu'il y a des maisons. Je ne pensais pas que c'était habité mais vu le type de demeure, je pense que ça ne doit pas être donné de vivre ici. Enfin, ça se comprend car la vue doit être magnifique depuis les fenêtres des étages. Je pense que j'aurais fait les deux quartiers extrêmes de la ville, entre celui où tout tombe en ruine ou à l'abandon et celui-ci où la pelouse est parfaitement entretenue, où l'on croise des promeneurs de chiens,...
Mais bon, ce n'est pas vraiment ça que j'avais prévu de faire alors dès que j'ai l'occasion, je m'enfonce dans les bois. C'est impressionnant de se dire que l'on est en plein cœur d'une grande ville nord américaine et que l'on est entouré par les arbres, les écureuils, les pic-vert et autres oiseaux, insectes... et chiens bien sûr. D'ailleurs, j'ai failli me faire mordre par l'un d'entre eux et la promeneuse m'informera que c'est parce que je n'ai pas de chiens qu'il ne m'aime pas... comme quoi la discrimination se fait partout. Enfin, il finira par continuer sa route comme ses amis, les deux promeneuses et moi-même.
Comme à mon habitude, je ne trouve pas mieux que me perdre mais pas de panique, il doit pas être si grand ce Mont et puis au final, je finis par arriver, pile où je voulais... au cimetière de Montréal. Il est plus qu'immense. Je pense que le cimetière du Père Lachaise fait pâle figure à côté de celui-ci. Il y a des milliers de tombes en tout genre, allant de la simple croix en bois au mausolée immense. Moi, qui pensais qu'on était tous égaux dans la mort et bien, il faut croire que non. Il y a déjà l'argent qui différencie la tombe mais il faut savoir aussi qu'il y a des sections pour les asiatiques, pour les turques, etc. mais aussi une pour les enfants qui j'avoue et assez difficile à parcourir. De simples petites plaques à même la terre, cachées dans l'herbe fraîchement coupée, des oursons pour décorer....
C'est vraiment pas ma journée car je trouve le moyen de me perdre dans le cimetière. Chose qui est facile, vu que vous avez qu'un plan à l'entrée. Bref, je continue de déambuler çà et là et je trouve enfin une sortie et heureusement car il est l'heure pour moi de rentrer. J'attends patiemment le bus, en découvrant que mes épaules sont rougies par le soleil, c'est qu'il tape fort en ce moment, ici. On dépasse les 25°C, l'air est sec et il n'y a pas beaucoup de vent... le bus nous fait redescendre de l'autre coté du Mont et je suis impressionnée par la descente, je ne pensais pas être montée si haut, surtout que j'ai fais pas mal de zig-zag, je suis montée puis redescendue sans cesse. Bref, c'est une bien agréable journée et je pense que c'est un endroit à ne pas louper quand on vient visiter Montréal.... malheureusement, mon porte-monnaie est à sec donc je ne pourrai pas revenir faire un tour. Dommage, j'aurais bien été voir le lac des castors et le parc qui l'entoure... pour une prochaine fois à Montréal^^.

lundi 17 mai 2010

Jour 20: Marché aux puces et bain de soleil

Dernier dimanche, pour moi, au Québec, et il fait enfin beau. Je vais pouvoir voir à quoi ressemble un marché aux puces extérieur. Rapidement, je ne regrette pas d'être venue. Il y a encore beaucoup de commerçants et aussi de personnes qui récupèrent les anciens jouets pour les vendre sur le marché. Ils savent qu'ils trouveront des collectionneurs pour acheter, comme moi. En effet, je fais pas mal d'affaires, trouvant pas mal de jouets à ramener en France, mon sac commence à être limite, il ne faut vraiment pas qu'il me lâche dans l'avion où ça sera vraiment une catastrophe. D'ailleurs, j'espère que tout rentrera, on verra bien cela jeudi.

Je croiserai aussi des vendeurs qui ne parlent pas du tout français. Là, on hésite entre, ils viennent de l'Ontario ou alors ils font partie des quelques pour cents de la population du Québec à ne pas parler un mot de français, ils refusent de se soumettre à la langue française, allez savoir pourquoi.... même dans les stands à l'extérieur, la contrefaçon est souvent reine et cela va même dans les t-shirts classiques pour soutenir les canadiens. Mais on y trouve aussi pas mal d'outils en tout genre, allant du tournevis au gros tour. 

Il fait vraiment beau et chaud aujourd'hui. On est bien en short et t-shirt dehors et j'en profiterai donc pour me faire une bonne après-midi vacances en lézardant au soleil, les pieds dans l'eau. Cela fait vraiment du bien après la froideur que j'ai eu le droit d'avoir depuis que j'ai atterri sous la neige. Ils prévoient du beau temps, toute la semaine, avec des températures pouvant atteindre 30°C jeudi alors je crois que je vais vraiment en profiter pour faire un plein de soleil... journée lézardage et promenade sur le Mont-Royal (enfin^^), au rendez-vous pour cette dernière semaine. De toute façon, mes dollars commencent à se faire rares, c'est pas pour dire mais ici, la vie et surtout les transports sont plutôt chers. Il faut compter 2,75$ pour un billet de métro, sachant qu'il n'y a que 4 lignes et qu'ils desservent essentiellement Montréal donc des trajets pas mal limités. Heureusement, on peut transférer dans un bus, enfin que sur Montréal. Une fois à Laval, il vous faudra un autre billet au même tarif pour voyager sur les bus de la STL.

vendredi 14 mai 2010

Jour 16-17: Matane et CEGEP

Voilà, çà fait déjà quelques jours que je suis à Matane.  J'en profite pour passer du temps avec mes amis, prendre de leurs nouvelles, savoir ce qu'ils vont faire après. Les aider un peu à finir leurs derniers projets. Cela fait vraiment du bien de retrouver l'ambiance des cours et du CEGEP. C'est beaucoup moins formel qu'en France. Ici, on ne connait pas le vouvoiement surement à cause de la présence de l'anglais qui nous entoure. Les profs ne nous prennent pas de haut et nous laisse vraiment débattre sur les sujets. J'ai beaucoup aimé le sentiment de liberté qu'on avait ici pour apprendre. Bien sur, comme partout, ils sont là pour éviter qu'on se trompe de chemin et qu'on dérive où il ne faut pas mais la punition ne sera pas aussi sévère que dans un lycée. 

Ici, cela marche essentiellement au contrôle continue même pour l'obtention du diplôme. Il y a quand même une épreuve finale qui compte pour un gros pourcentage de la note mais même si on se plante un peu, si on a travaillé toute l'année correctement, on ne sera pas l'aisé par le stress. Pour la technique photo, c'est la présentation du portfolio de fin d'étude avec un texte qui explique la démarche lors des trois années mais aussi ce qu'on espère pour l'avenir, ce qu'on souhaite faire. J'aime beaucoup cette approche personnelle. Il ne cherche pas à nous caser entre des mots précis, on a tous le droit de voir notre propre façon de faire... bon nombre d'entre eux ne poursuivrons pas en photos.. certains prendrons une année pour dire d'y réfléchir, d'autre iront vers des études pour compléter leur cursus ou voire changer de voie. Je suis partit, il y a deux ans en laissant des bébés photographes et je retrouve des personnes qui ont murit sur leur façon de voir la photo mais aussi le monde. Ils ont appris à trouver leur façon de voir les choses et de les exprimer. Ils ont tous trouver leur vision, leur route. 

J'en ai profité pour aller voir leur exposition à la bibliothèque de Matane. Je trouve cela bien réussis et malgré leur différence, c'est une exposition uniforme. Ils ont quand même tous tourné le regard vers la photographie artistique. Peu d'entre eux ont gardé une photo réaliste, c'était des rêveurs et ils le sont restés.

Je découvre aussi par la même occasion, la vie en résidence.  Je ne suis pas mécontente d'avoir pris un appartement quand je suis venue pour un an. Il faut bien avouer que leurs douches tombent en ruine, il faut éviter de s'y faire ébouillanter et d'inonder la salle de bain commune... enfin, c'est peut être parce que je n'ai pas le coup de main, non plus. Enfin j'arrive quand même à profiter d'une bonne douche tout les jours, c'est le principal. Mais quoi de mieux en hiver, qu'un bon bain chaud pour se réchauffer. Non, je ne regrette vraiment pas mon choix d'avoir pris un appartement. Après c'est sur qu'on perd le coté de vie commune mais bon, il suffit de venir squatter un peu les résidences ou d'aller sonner à la porte de sa voisine. J'ai de très bon souvenirs de cette année passée ici, de bien meilleur que ceux de Paris. Cela peut peut être s'expliquer par le fait qu'on venait tous de loin, alors on ne connaissait personne et on a cherché à faire un groupe solide. Quel plaisir de voir que l'on est toujours aussi soudé... vivement demain que l'on soit presque tous là. Un bon petit diner avec nos profs avec des vieux souvenirs... surement quelques larmes... mais surtout de la joie et le bonheur de nous retrouver. 

On ne sait pas quand nos routes se recroiseront mais on espère tous que çà sera bientôt. Après, il n'y a aucune raison que l'on arrive pas à nouveau à tous se revoir même s'il faut jongler avec tout les emplois du temps, c'est largement possible. Mais ne pensons pas à çà pour le moment, demain c'est la fête et j'ai hâte d'y être. Je ne sais pas dans quel état, je serai samedi pour reprendre le bus mais pas grave, je veux profiter à fond de ces derniers moments passés avec eux... deux ans que j'attends çà, je ne veux pas tout gâcher.

mercredi 12 mai 2010

Jour 15: arrivé à Matane et retrouvailles

Réveil à 5h00 par le chauffeur de bus nous annonçant que nous arrivons à Rimouski. Je ne change pas de bus mais on doit tous descendre pour qu'ils puissent faire une révision du car. D'ailleurs, en hiver, si mes souvenirs sont bon, ils en profitent aussi pour lui faire un petit shampooing. On repart dans une heure, alors comme j'ai un petit creux, je décide d'aller gouter au petit déjeuner du café de la gare de bus. Au menu, beaucoup de choses tentantes comme des oeufs bacons, oeufs saucisse, bagels fromages, etc... je me déciderai pour quelque chose de léger quand même car j'ai encore plus d'une heure et demi de bus qui m'attend. Ce sera donc des Roties avec de la confiture et un jus. 

6h00, on peut remonter dans le bus pour pouvoir finir la route. Je remarque que le chauffeur fait un check up du bus, ce qui est plutôt rassurant car à mon retour, il y a deux ans, j'avais croisé un bus en panne sur le bord de la route et on avait dû se serrer pour pouvoir prendre les gens les plus pressés. Par chance, j'étais dans le bon bus parce que j'aurais été très embêté de louper mon avion. Enfin bref, là, je ne suis pas vraiment pressée. Quoi que je n'ai rien pour prévenir au cas où mais çà ne sera pas utile car nous arrivons à bon port et à l'heure à Matane. Laurie est là pour m'accueillir, quel plaisir de la revoir. J'ai d'ailleurs bien hâte de tous les revoir. Mon année passée ici a été remplie de joie et de bonheur grâce à eux... et c'est avec de grosses accolades que je les retrouve les un après les autres. J'essaye de les destresser un peu car il passe leur dernier portfolio, aujourd'hui, qui leur permettra de finir leur DEC. Pour certains, ce sera la fin des études pour d'autre, juste la clé pour entrer à l'université. 

Je squatte un peu les cours, allant à leur remise du cours de vidéo. Je feuillète leur portfolio et je peux voir qu'ils ont fait plus que grandir en tant que photographe. C'est bien loin des photos qu'ils faisaient quand je les ait laissé. Il y a un véritable progrès. On voit que ce sont des photographes dignes de ce nom et j'avoue que je me sens toute petite à coté d'eux. Je vous met le lien, si vous voulez y jeter un coup d'oeil.. http://photo.cgmatane.qc.ca/cohorte2010/

Puis, je vais squatter la chambre d'Elise qui me passera gentiment sa chambre le temps que je serai ici. On parle, on parle, jusqu'à ce qu'elle décide de sortir en ville. Je serai raisonnable, le trajet en bus n'a pas été si reposant que çà. Dur dur de dormir quand on ronfle dans vos oreilles... et j'irai me coucher pour être en meilleur forme demain.

Jour 14: Ville souterraine et bus

Pour commencer, la semaine, je décide d'aller faire un tour dans la ville souterraine de Montréal. Essentiellement créé pour éviter que l'activité économique de la ville ne flanche pas durant l'hiver, elle sert en tout temps, même par un beau jour ensoleillé comme, aujourd'hui. Enfin le soleil est de sortie mais pas la chaleur alors je suis bien contente d'être au chaud. Le plus simple pour s'y rendre et de descendre à la station MgGill et là, vous pourrez rentrer dans trois centre commercial différents mais qui se rejoignent, le centre eaton, La Baie et les Ailes de la Mode. Je décide de rentrer par celui du milieu et ce sera donc les ailes de la mode. Rapidement, je me fais accoster par un garde de la sécurité qui viendra m'informer que je peux prendre le bâtiment en photo sans aucun soucis mais qu'il est interdis de prendre des photos de la devanture d'un magasin, ni à l'intérieur de ces derniers. C'est parfait car je n'ai aucunement envie de vous montrer une liste complète de tous les magasins que l'on peut trouver dans ces centres d'achats.
Bien souvent, on retrouve trois à quatre niveau par centre. Le niveau rue, le niveau métro, le niveau souterrain ou bien souvent, on y retrouve tout les restaurants et parfois un niveau galerie. Pour circuler entre les différents centres, il faut se diriger vers le niveau métro, là, il y a différentes passages qui permettent de communiquer aux autres centres mais aussi à des métros qui se situent un peu plus loin. On peut largement passer une journée de magasinage, sans s'ennuyer mais ce n'est pas mon but. Quoi que j'irai quand même acheter un pantalon à la Baie car j'en ai un qui a rendu l'âme et bien sur, il faut que ce soit celui que je porte ce jour là. D'ailleurs, en parlant de la Baie, il faut savoir que le Duty Free n'existe plus au Canada mais que si vous présentez votre passeport, vous pourrez bénéficier de 15% sur tout le magasin, ce qui équivaut à un peu plus que les taxes qui sont de 12%. Ce qui n'est quand même pas négligeable, en effet, je ferai une économie de presque 11$... attendant une connaissance, je m'amuse un peu avec mon appareil, comme à tester de faire un panoramique au grand angle. Si vous voulez voir ce que çà donne.. c'est du vite fait, juste pour donner un aperçu.
Une fois que je retrouve la personne que j'attendais, on décide de sortir et de profiter un peu du soleil. On remonte doucement l'avenue Sainte Catherine Ouest. C'est un peu le pigalle de Paris. Il y a énormément de sex-shop, de salon de danse érotique, etc... mais on y retrouve aussi les entrées au niveau de la rue des différents grands magasins, le building de The Gazette, de très beau building mais aussi des églises. En effet, la ville de Montréal pullule d'église dans tout les quartiers. Quand on regarde depuis les autoroutes, c'est la première chose que l'on voit, une dizaine de cloché par-ci, par-là et ceux sur toute la ville. 
Puis il sera temps que je rentre car il faut encore que je repasse à la maison pour pouvoir aller chercher mon sac et manger un morceau avant de revenir sur Montréal pour prendre mon bus. J'ai décidé de faire un voyage de nuit, comme çà, çà paraitra un peu moins long. Ce n'est pas que la vue n'est pas belle, bien au contraire, les paysages que l'on traverse sont vraiment magnifiques et d'ailleurs, je ferai surement le retour de jour. Je vous conseille de tester le bus car même si ce n'est pas forcément confortable, c'est plutôt pratique pour se rendre d'un point à un autre, au Canada et aux USA, tout en ne se fatiguant pas et surtout en profitant de la vue. De plus, pour ceux qui ne sont pas trop fan du paysage, il y a des prises électriques sur chaque sièges pour pouvoir y brancher tout ce que vous voulez, ordinateur, lecteur dvd etc.. pour ne pas s'ennuyer. D'ailleurs, la compagnie Greyhound offre même un service wifi dans ses bus entre NY et Montréal. Pour ma part, çà sera un trajet de 9h15 qui m'attend, direction Matane avec un transfert de bus, à Rimouski.

lundi 10 mai 2010

Jour 13: Fête des mères et repos

Comme c'est la fête des mères, aujourd'hui et que par la même occasion, j'ai la joie de voir qu'il neige dehors. On décide de rester à la maison et de profiter du bon petit déjeuner que son père nous fait. Ses grands parents sont invités et au menu, il y a des pancakes natures ou repliés en deux avec du jambons et du fromage. Sauf qu'il les fait à la taille d'une crêpes française alors c'est assez imposant mais par gourmandise, je vais quand même en prendre une de chaque.

On en profitera pour comparer quelques notions entre la France et le Québec comme la manière d'appeler les repas et même celle de les répartir dans la journée. En effet, pour eux, il y a le déjeuner (au matin), le diner ( à midi) et le souper (vers 18h). Ils ne connaissent pas le gouter, ni le vrai souper, la petite soupe quand on revient d'avoir été au théâtre ou tout autre sortie nocturne. Leur salaire de base est plus élevé que le notre (9,50$/h)... mais ils sont d'accord avec nous pour qu'on interdise le port du voile intégrale. On sent quand même que l'intégration des étrangers est encore plus difficile ici que chez nous... Mais bon, nous n'avons pas la même histoire, alors chacun son point de vue... surtout que moi-même, je suis une étrangère, ici. Je ne peux me permettre de juger leur propos. On a bon parler la même langue, on est loin de se ressembler, l'histoire est différente, la façon de vivre aussi.

J'apprendrai aussi que l'île où se situe Montréal est un volcan et que les scientifiques prédisent qu'un jour, elle sera ensevelie. C'est bien loin d'être rassurant. Tout compte fait, je préfère le risque d'inondation de Paris que l'explosion d'un volcan sous mes pieds... pas très envie de refaire un remake du film Volcano. 

En début d'après midi, on va faire un petit tour à la pharmacie, car oui, ici tout les magasins sont ouvert 7j/7. En semaine, il ferme vers 21h-22h mais le week end, il ferme quand même à 17h... c'est pas mal pratique pour les étudiants... avant, on fait un détour par la banque et quelle n'est pas notre surprise quand nous voyons un jeune adolescent s'avancer vers nous pour nous vendre du chocolat. Il nous explique que c'est pour financer un voyage humanitaire. On décide d'en prendre toutes les deux et en rentrant, je me renseigne un peu. Ce qu'ils appellent voyage humanitaire, c'est offrir la possibilité aux jeunes qui vendent ces chocolats de partir en vacances. Je trouve cela bien de les responsabiliser et ne pas leur offrir sans aucun efforts, comme on le fait en France. Après tout, çà leur permet d'avoir une concrétisation à leur travail et puis on sait que c'est un enfant qui le mérite vraiment qui va partir en Vacances, on a en face de nous la personne que l'on aide, un peu comme nos scouts qui emballent les cadeaux à Noël. Il se donne les moyens d'avoir ce qu'il veut.. c'est un peu comme un enfant qui va s'entrainer pour atteindre son rêve de gagner la compétition. J'ai trouvé cela vraiment très intéressant et j'aimerai bien que çà arrive en France... après tout, tu sais que ce que tu donnes, va vraiment revenir à quelqu'un, ce qui est bien moins sur quand tu donnes à une associations pour des projets divers.... et en plus, tu as du chocolat :D... toi-même, tu es récompensée d'avoir fait une bonne action. 

Programme de la semaine prochaine. Demain, je vais encore un peu sur Montréal, je ne sais pas encore trop où et après je prend le bus à 22h20 direction Matane... 

dimanche 9 mai 2010

Jour 12: Balade en voiture entre Oka et Montréal, les Mohawks

Le temps étant toujours aussi pluvieux même encore plus que les jours précédents, nous décidons d'aller faire un tour en voiture. Un petit arrêt pour faire le plein avant de prendre à manger au Tim Hortons et nous sommes prêt à partir, direction Oka pour aller voir de la famille. Pour s'y rendre, nous devons traverser la "réserve" amérindienne, Kanesatake, de la communauté des Mohawks. Ce n'est pas vraiment une réserve bien que les amérindiens ont déjà essayé à plusieurs reprises d'exiger que çà en devienne une. Peut être que leur demande est refusée car ils veulent y inclure le parc national d'Oka, avec.
Les "blancs" ne sont pas bien vu par les Mohawks. Il y a surement plusieurs raison à cela, comme le fait qu'ils essayent de plus en plus de grignoter du terrain sur leurs réserves mais aussi tout simplement, car ils n'acceptent toujours pas la colonisation. Enfin disons que je comprend tout à fait qu'ils se révoltent quand on détruit les sépultures de leur ancêtre, juste pour pouvoir agrandir un golf. Malheureusement, la pluie m'empêchera de vraiment m'arrêter... enfin aussi parce que mon amie n'est pas rassurée. C'est là qu'on sent que des deux cotés, ils redoutent l'autre. Mais pour ma part, je me serai bien arrêtée pour poser quelques questions et en savoir un peu plus sur eux. En effet, ils ne doivent pas être si hostile que cela puisqu'on peut venir y acheter des cigarettes sans taxes mais c'est plutôt des cigarettes indiennes que l'on trouvera, ainsi que louer des petits cabanons pour la pêche sur la glace. Mais aussi, ils doivent pouvoir nous en apprendre beaucoup sur le Canada avant la colonisation parce que les musées de Montréal ne sont vraiment pas du tout fournis sur ce genre de données et c'est bien dommage.
Sur la traversée de la réserve, elle m'apprendra quelques raisons de sa crainte comme le fait qu'ils ont détruit de nombreuses infrastructures qui avaient été construits par les "non-sauvages", comme une école... mais qu'ils se battent aussi entre eux pour le pouvoir, comme cette maison calcinée qui appartenait avant à l'ex-chef. On ne la voit pas très bien de la route mais çà ne sera pas la seule que l'on croisera. Il faut aussi savoir que depuis la crise d'Oka, en 1990 (où l'armée a dû intervenir), en rapport avec l'agrandissement du golf, le territoire est interdit aux pouvoirs publics fédéraux et québécois et la Sûreté du Québec n’y a qu’une présence symbolique... 

Mais de ce coté, c'est plutôt encore assez pacifiste car il en est tout autre, du coté de Kahnawake. En effet, dans cette réserve, la présence blanche y est totalement interdis depuis mars 2010 et ils se sont vus chasser de chez eux... mais il laisse toujours la possibilité aux non-Mohawk de venir passer quelques nuits sur leur réserve. Ils n'ont juste plus le droit d'y demeurer. Pour eux, la réserve est le territoire des Mohawks alors quelqu'un qui n'est pas de cette ethnie n'a rien à faire là... impression de nouvelle colonisation?

Nous continuons notre route. Les paysages sont cachés par la brumes mais nous pouvons apercevoir quand même quelques maisons plus ou moins originales comme celle-ci, en forme de moulin. Elle me fait étrangement penser au moulin des Sylvanian Families.
Le temps ne s'améliore pas du tout, il continue de pleuvoir mais heureusement, on arrive dans la famille où on peut se mettre au chaud et profiter de la vue sur le lac de Deux Montagnes malgré la brume omniprésente... on prendra ensuite le chemin du retour pour retourner sur Montréal. Le temps s'améliore un peu mais pas le trafic qui est bien "congestionné", comme ils disent ici... allez, une petite photo de la nature, çà fait du bien d'être hors de la ville de temps en temps. 

Jour 11: Travail sur les photos, repos et petite balade.

Aujourd'hui pas grand chose de nouveau, les prochains jours sont annoncés comme froids et pluvieux et comme j'ai rien prévu pour être dehors par ce temps, je dois annuler ma randonnée sur le Mont Royal, elle sera reportée à Lundi ou à la semaine de mon départ. J'ai encore pas mal de jours à m'occuper et plus grand chose à voir, enfin de touristique, on va dire. Car il y a encore bien des quartiers que je ne connais pas mais qui ne sont pas vraiment visitable en une journée.

J'en profite donc pour faire une petite grasse matinée pour reprendre des forces et puis parce que c'est quand même un peu les vacances et qu'il faut savoir parfois souffler un peu. J'en profiterai après pour commencer à trier un peu les photos, essayer un panoramique, faire un montage, etc.. 

Mais là, je vais vous parler d'un gros problème de Montréal. Le stationnement, c'est encore pire que Paris. Au moins dans notre capitale, on a la chance d'avoir des parking souterrains même s'ils sont bien cher. Ici, c'est soit que tu gares ta voiture sur un petit parking extérieur... mais là, attention, je vous préviens, ils entassent un maximum les voitures, c'est à dire que si tu arrives le premier quand tu reviens tu as cinq ou six voitures derrière la tienne et je te souhaite bien du courage pour récupérer la tienne. Je n'ai pas encore compris comment çà se passait au juste mais je suppose qu'ils laissent les clès au gardien du parking pour qu'il puisse les bouger mais j'ai un doute sur çà. 
Après vous avez la possibilité de vous garer au bord de la route comme un peu partout mais c'est là que commence le calvaire. En effet, ils ont une collection impressionnante de panneau de stationnement. On m'a parlé d'endroit où il y en avait même plusieurs mais je ne suis pas encore tombée dessus, je vais continuer de arpenter un peu les rues pour en trouver. Je vais vous en montrer quelques uns (désolé pour le flou, j'avais pas mon trépied)
Un petit dernier qui n'a rien à voir mais que j'aime beaucoup. On le voit surtout le long des quais du vieux ports. Je pense que c'est pour éviter qu'il y en ait trop et que çà vienne gâcher un peu la balade car un ou deux, çà fait beau.. comme sur la place St-Marc, c'est vite prise de tête. On ne peut même pas manger tranquillement sans se faire attaquer par un pigeon là-bas. En tout cas, on voit que c'est quand même facile de comprendre, tout est bien écrit ou décrit par petits dessins, bien pratique pour les gens qui ne sont pas du coin. 

vendredi 7 mai 2010

Jour 9: Musée Marguerite-Bourgeoys, Planétarium, temple de la renommée, centre des sciences.

Je pars confiante vers le métro, le ciel bleu est au rendez-vous mais à peine fus-je sortit à Montréal que je me retrouve sous un déluge de pluie. L'orage est enfin arrivé et il se déverse sur le centre ville, grondant à souhait. Je décide de m'abriter un peu, espérant que çà passe mais au bout de dix minutes, j'abandonne l'idée... je cache ma tête sous ma capuche et m'enfonce de nouveau dans le vieux Montréal pour aller à l'église des marins. Malheureusement, je ne pourrais pas faire de photos de l'intérieur car la messe est en cours. Je décide d'aller faire un tour dans le musée qui présente la vie de la soeur Marguerite Bourgeoys, française qui viendra s'établir à Montréal dans les années 1600 pour venir en aide au plus démunis. Malgrés la pluie, je m'aventure au belvédère où la vue vaut le détour. Par temps de soleil, cela doit être encore plus beau mais je ferrai avec ce que j'ai. 
Je redescend pour aller voir l'exposition sur le pèlerinage où on y trouve essentiellement des témoignages et très peu d'informations. Je profiterai ensuite d'une petite accalmie pour reprendre le métro direction le planétarium car la séance va bientôt commencer... devant, je ne peux m'empêcher de me dire que l'architecture ne représente pas vraiment la fonction du bâtiment mais à peine entrer à l'intérieur, je découvre qu'en automne, ils commenceront les travaux pour en construire un nouveau juste à coté du Biodôme, ainsi tout les musées nature de Montréal se trouveront au même endroit. Comme il me reste quelques minutes avant que la séance commence, je fais un petit tour dans l'exposition des différents projets d'architectures qui ont participé au concours. Il y en a des biens intéressants et d'autres très originaux. Personnellement, je n'aurais pas choisi, celui qui a été sélectionné mais cela ne m'empêche pas de le trouver très intéressant quand même.
On peut enfin entrer. Une petite présentation brève du planétarium, pour ainsi apprendre, que le plafond est constitué de feuille d'aluminium micro-perforé pour éviter qu'un écho se crée. La séance se portera sur les télescopes. J'y apprend pas mal de chose, comme le fait que les inventeurs ont parfois des idées bien tordus. Il faut quand même avoir vraiment envie de faire des télescopes qui font plus de 40 mètres où il faut tout un groupe de personne pour le manipuler et encore, il ne faut pas qu'il y ait de vent. Heureusement, les miroirs viendront au secours des astronomes et en plus de supprimer l'aberration chromatique, permettront d'avoir des télescopes plus courts et plus puissant. Ce qui est amusant, c'est de voir qu'il y a toujours un petit concours de qui fera le mieux entre l'Europe, l'Amérique du nord et l'Asie... c'est à qui fera le plus gros miroir.

En sortant, je ne trouve pas mieux que de me perdre mais comme le dis si bien le proverbe Bolivien diffusé dans le métro aujourd'hui: "Mieux vaut se perdre que de ne jamais partir". De plus, cela me permettra de me retrouver devant le temple de la renommée des canadiens, l'équipe de Hockey du Montréal. Il y a match, ce soir, et on peut déjà sentir la ferveur autour du centre Bell où se situe la patinoire. Je me prend un billet et pars à la découverte de cette équipe et de son histoire... ils sont l'équipe qui a gagné le plus la coupe Stanley depuis sa création! Je découvrirai aussi l'évolution de l'équipement, une reproduction des vestiaires avec les t-shirts de l'équipe de 76-77, un récapitulatif des 100 ans du club qui fut créé en 1909... au passage, ils ont gagné le match 3 à 2, ce qui les met à égalité avec les Pingouins... la ronde n'est donc pas encore joué. Go Canadiens!!
Pour finir d'utiliser ma carte musée (50$ pour entrer dans 32 musées pendant 3 jours avec une carte de métro illimité de 3 jours), je décide d'aller faire un tour au centre des sciences. J'ai la désagréable surprise d'apprendre qu'il ferme à 16h. Il ne me reste donc qu'une demi heure pour faire le tour, je me dirige vers l'expo sur la sexualité que je trouve bien sympa, même pour les adultes ont apprend quelques trucs mais c'est vrai que c'est plus destiné aux adolescents. D'ailleurs, je trouve que c'est très bien fait, que çà explique bien des choses sur lesquels les parents ont du mal à mettre des mots. Une voix se fait entendre pour dire que les salles d'expositions ferment leur porte et c'est un peu à regrets que je quitte ce musée.

Comme il fait beau, j'en profite pour me promener un peu et de reprendre le métro un peu plus loin... mes trois jours de musée sont finis et mon avis est très mitigé. Il faut avouer que je m'attendais à trouver des musées plus intéressant dans une ville comme Montréal.

Jour 8: Biosphère, Musée McCord et Mémorial de l'Holocauste

Le ciel est couvert alors que je me dirige vers le métro mais ils annoncent beau pour les alentours de midi alors je ne m'inquiètes pas. Prochain arrêt, le parc Jean Drapeau et la Biosphère, musée de l'environnement. Pas besoin de chercher longtemps pour trouver la grosse boule, qui se trouve juste derrière le métro. Rapidement, je repère des hommes entrain de travailler dessus. Apparemment, la sphère se refait une beauté et je découvre par la même occasion que ce sont juste des tubes... moi qui pensait qu'il y avait du verre entre, je suis un peu déçue mais bon, cela ne m'arrête pas dans mon élan pour aller visiter le musée.
Dedans plusieurs expositions, plus ou moins intéressantes. C'est malheureusement un peu trop tourné pour les enfants et on y apprend pas grand chose mais je ne résisterai pas à l'envie de tester quelques expériences avec l'eau. J'emprunte ensuite l'ascenseur pour me rendre sur le belvédère et découvrir une vue à 360 degrés, apercevoir le circuit de formule 1, le casino, la skyline, le pont Jacques Cartier,.. ainsi qu'une exposition sur l'impact de la voiture sur l'environnement et l'homme. 

Je redescend et décide de profiter du ciel bleu qui vient de recouvrir la ville pour aller me promener dans l'île Jean Drapeau. Sur cette île, on y trouve entre autre la Biosphère mais aussi la Ronde, le parc d'attraction de Montréal, ainsi qu'une très belle vue sur l'île de Montréal... cette île était, en 1967, le siège de l'exposition universelle, il ne reste plus grand chose de cette expo, à part la Biosphère, ancien pavillon des Etats-Unis et le Casino, ancien pavillon de la France. Chose bien agréable, c'est qu'on entend presque pas les bruits de la ville mais au contraire, on est entouré de champs d'oiseaux, on croise des marmottes.. la nature est partout autour de nous. J'en profiterai pour faire une petite pause déjeuner.

Après ce petit repos, je continue mon chemin pour revenir au Métro et me diriger vers l'université McGill, je ne m'y aventurai pas cette fois-ci et m'arrête au Musée McCord. La première exposition est bien intéressante et j'en apprend un peu plus sur la relation entre le Québec et les Irlandais. Je ne pensais pas qu'ils étaient aussi présent ici. Ils ont beaucoup contribué à la vie sociale, culturelle, politique et économique de la province. 
La deuxième exposition sera, par contre, bien plus ennuyante. Elle nous présente la ville de Montréal au travers de la neige et de comment, les hommes se sont habitués à ce climat. C'est un peu une répétition du musée de la ville, alors je traverserai plutôt rapidement cette partie pour me diriger au dernier étage où se situe une exposition de photographies sur les femmes autochtones. De magnifiques portraits qui forcent le respect face à ces femmes qui se battent pour améliorer la vie de leur tribu.... je repartirai donc avec un avis mitigé sur ce musée. 

Je décide de finir ma journée avec le musée de l'Holocauste. Se situant à l'écart du centre ville, je reprend le métro pour me retrouver dans un quartier très cosmopolite. Le temps de trouver le centre communautaire juif et me voilà au musée. Je n'ai n'y le droit de prendre mon appareil, ni mon sac que je laisse à l'accueil. Je franchis la porte d'accès et me retrouve vite déçue.. pensant trouver une exposition sur l'arrivée des migrants juifs pendant la guerre ou la perception du canada face à tout cela, je ne trouverai que quelques informations à la fin. Pour un européen, ce musée ne sert strictement à rien. Je m'arrêterai quand même dans la salle de commémoration pour y lire le nom des villes françaises dans lesquelles la communauté juive a été persécuté. Je vais vite repérer Lille, Dunkerque, Valenciennes, ... en plus de Paris

Ma journée de visite se terminera sur cette mauvaise note mais je ne perd pas espoir que demain, çà sera mieux.