Un petit peu de tout et rien, sur ici et ailleurs...
Ce blog peut évoluer au grès de vos envies, à vous de me dire ce que vous aimeriez bien avoir en plus ou de différents.
Un petit commentaire sur les photos, les textes pour que le blog évolue, pour le meilleur...

dimanche 9 janvier 2011

Noël à Lille

Basilique Notre Dame de la Treille

Dans le vieux Lille se trouve une basilique peu connue des touristes mais aussi des nordistes. Beaucoup connaissent son nom et légèrement son aspect extérieur mais rare sont ceux qui se sont déjà aventurés dedans, c'est pourquoi aujourd'hui, je me permet de vous en faire une petite visite. De la rue de la Monnaie, il vous suffit de passer par la place aux oignons pour y arriver.
 
Encore quelques pas et vous voilà sur le parvis de la cathédrale devenue basilique depuis 2008. Loin des plans initiaux et avec son allure très moderne, elle se démarque des autres monuments religieux de la ville. La façade finie en 1999 est totalement indépendante du reste du bâtiment, 110 plaques de marbres blancs soutenues par une structure métallique digne de nos mécanos d'enfance créent un magnifique jeu de lumières. En effet, de dehors, elles sont grises et froides mais une fois à l'intérieur vous vous rendrez vite compte de la lumière chaleureuse qu'elle crée. C'est à voir, alors n'hésitez pas à entrer pour y jeter un oeil, si vous êtes dans le coin.

Pour les plus courageux, je vous invite à en faire le tour pour profiter d'un petit moment de paix car même si on n'est pas croyant, il est toujours agréable de trouver un endroit de silence et de recueil dans une grand ville comme Lille. Profitez des nombreuses chapelles du choeur qui l'entourent, tout aussi belles les unes que les autres.
 Attardez vous devant la sainte chapelle pour admirer les onze grands vitraux, la mosaïque centrale représentant la ville de Lille dans toutes les dimensions, que ce soit religieuse, militaire, industrielle et universitaire. Restez muet devant ce travail de plus de 40 ans, riche en détails et minuties. On ne peut qu'être admiratif du travail effectué dans cette basilique, que l'on soit croyant ou non.
Même si les religions ont tendance à créer des guerres, il ne faut pas nier qu'elles peuvent créer de très belles choses dont notre patrimoine architecturale en est rempli. C'est notre passé, notre histoire, nos racines... pensons à évoluer mais ne les renions pas, au risque de les mettre dans l'oubli et de les détruire.

lundi 15 novembre 2010

Hospice comtesse, Lille

Il y a quelques semaines, j'ai eut un peu de temps pour aller visiter l'hospice comtesse. Bien sur, beaucoup de Lillois connaisse l'extérieur de la bâtisse visible depuis le peuple belges, et la rue de la monnaie mais peu d'entre eux sont déjà entré à l'intérieur par curiosité ou intérêt. Malheureusement, une exposition était en cours d'aménagement et je n'ai pas put avoir accès à la salle des malades, ni la chapelle. La visite sera donc en deux parties mais même sans voir cela, je garde un bon souvenir de ces quelques heures passées là-bas. Premier point positif, c'est qu'il y a des prix attractifs, on ne se ruine pas vraiment en y allant, de plus, on reçoit un joli livret racontant l'histoire et les notions clés de l'hospice. Vous pourrez ainsi comprendre chaque pièce sans besoin d'un guide. Il est sur qu'une visite guidée doit être plus enrichissante mais la liberté de visite n'est pas la même. Mais commençons par un peu d'histoire.


En 1237, la comtesse de Flandre fonde l'hospice dans son propre Palais. En 1245, les frères et soeurs se donnent pour mission de soigner les corps et de soulager les âmes. L'hôpital assume son rôle charitable, en accueillant des malades mais aussi des pauvres et des pèlerins de passage. En 1467, il disparait entièrement dans un incendie. L'hôpital sera de nouveau touché gravement par un incendie en 1649, qui détruira la chapelle et de nombreuses maison de louage, qui permettait par leur loyer de financer les soins apporter aux malades. La façade rue de la Monnaie était loué à des artisants et des commerçants, tout comme c'est encore le cas aujourd'hui. De 1796 à 1939, le bâtiment devient un hospice pour "vieux hommes" et des orphelins appelés "les bleuets". Par la suite, il sera magasin général du CHRU de Lille dont il en est la propriété, jusqu'en 1962 où petit à petit, il deviendra musée. L'aspect actuel de l'hospice, ainsi que la bourse et l'hospice gantois, nous laisse voir à quoi ressembler Lille à l'époque de la conquête de la ville par Louis XIV en 1667.
Après vous êtes arrêtés pour payer vos droit d'entrée dans le musée, vous pénétrer dans l'une des cours intérieurs, si je ne me trompe pas, il y en a deux. Malheureusement, un grand chapiteau nous empêche de profiter vraiment de ce lieu mais on peut quand même avoir une belle idée de l'imposant bâtiment qu'il devait être à l'époque. La rénovation est magnifique malgré quelques détails modernes indispensable de nos jours. Là, il ne vous reste plus qu'à trouver l'entrée du musée, tout droit au fond de la cours à droite, pour pouvoir pénétrer dans la cuisine. 



Ma première impression en rentrant dans la cuisine fut ouaaaouhhh.. c'est impressionnant de voir ces murs recouvert de carreaux de faïence lillois peints à la main de scènes différentes les unes des autres. Les meubles très travaillés ne sont pas ceux que l'on trouvait à l'époque dans la cuisine mais nous donne un bel aspect de l'intimité d'une maison flamande du 17ème siècle. Dans cette pièce, les religieuses prenaient grand soin à préparer les différents repas des malades, veillant à ce que leur alimentation corresponde à ce qu'ils avaient vraiment besoin. Si on ne vous l'a pas remis à l'entrée, vous pourrez demander, ici, votre petit livret de visite. 


La visite se poursuit pas la salle à manger. Personnellement, je n'ai pas trop aimé cette pièce car on ne ressent pas assez l'ambiance du lieu, c'est juste une pièce avec des meubles dedans sans vraiment d'histoire. Il manque un petit quelques choses pour qu'on comprenne mieux comment le repas des religieuses se passait. Peut être avoir un aperçu de leur repas type, de comment la table était dressée, un lutrin comme il est indiqué dans le livret...



Un couloir nous mène au parloir qui se prolonge par l'appartement de la prieure, qui est à la tête de la communauté. C'est dans le parloir qu'elle reçoit en audience privée, le plus souvent des invités de marque et les familles de religieuses. Ces pièces nous permettent de voir un peu mieux comment les hopitaux du 17ème siècles étaient meublés. Pour la semaine du goût, ils avaient installés l'enseigne d'un estaminet, au pavillon chinois, qui se trouvait rue de Paris et qui recensent tout les vins, café et liqueurs qu'ils proposaient aux gens aisés. Le milieu ouvrier de l'époque préférant la bière et la genièvre.


Un peu plus loin dans le couloir se situe la pharmacie où les prieuses y fabriquaient les remèdes pour les malades, à l'aide des plantes du jardin ou achetés en ville. C'est une sorte de laboratoire pharmaceutique car elles veulent soulager au mieux les douleurs du corps, en plus d'une bonne hygiène, d'une alimentation et du nettoyage des plaies qu'elles apportent à leurs patients et hôtes. Beaucoup de pot de l'époque, nous permet de se rendre compte de l'évolution des choses, il n'y a pas encore si longtemps que l'on utilisait des pots en verre et des herbes fraichement préparés pour se soigner. 

Le rez-de-chaussée se termine par la lingerie où les soeurs lavaient les draps, leurs tenues et celles des malades mais aussi confectionné des vêtements pour ceux qui n'en avaient plus dans un état convenable et propice à leur bon rétablissement. Un escalier nous permet de poursuivre la visite à l'étage dans le dortoir: la salle Arnould de Vuez.





Aujourd'hui, plus aucunes traces des soeurs mais des objets et peintures permettant de retracer l'environnement politique et social de Lille du 16ème siècles à la révolution avec une galerie des portraits des duc de bourgognes et des comtes des flandres, des poids et mesures, les clés de la ville. Ainsi que les attributs et enseignes des différents métiers de la ville qui étaient de sortis lors des différentes fêtes de la ville.  Un très beau tableau de Watteau représentant la grand place de Lille à l'époque. La fin du 18ème siècle est marqué par les Grandes Découvertes, ici, illustrées par les globes de Coronelli, bien que Lille n'en est pas vraiment touché, vu le nombre d'encyclopédie de Gutenberg vendu dans la ville.  C'est dans cette salle que la partie musée se termine, on nous invite à redescendre pour ressortir dans la cours. Mais attention, ne sortez pas tout de suite, même si les expositions temporaires ne vous intéresse pas. Continuait tout droit puis remontait le couloir à droite qui donne sur le jardin médicinal, en cette époque, il est bien tristounet et je pense qu'il est bien plus agréable au printemps où à l'été. 



Cette visite aura bien été agréable et elle a piqué ma curiosité, en me donnant envie de revenir voir ce qu'il y a dans la salle des malades et la chapelle. Malheureusement quelques questions restent en suspend comme à quoi appartient le pan de mur seul que l'on voit juste à coté, qu'es-ce-qu'il y avait derrière? Es-ce-que le petit jardin entre l'hospice et les maisons étaient déjà là ou pas? Encore bien de questions, ma curiosité étant encore très forte. Aller, encore une petite photo pour la fin^^.